Grégorius Afioma, directeur de l’ONG « Sun Spirit for Justice and Peace » dans notre département

Après 2 années blanches pour cause de pandémie dans le monde, nous aurons la joie d’accueillir pendant ce temps de Carême, Grégorius Afioma, directeur de Sun Spirit for Pustice and Peace, association indonésienne, partenaire du CCFD-Terre Solidaire.
Il sera présent dans notre diocèse et témoignera de son action au cours de 3 soirées. Ne ratons pas cette occasion.
1ère soirée : le 25 mars à 20h30 à Nantes à l’église St Médard de Doulon (3 rue de la Papotière). voir l’invitation
2ème soirée : le 29 mars à 20h à St Nazaire, au Parvis (4 passage Henri Soulas). voir l’invitation
Possibilité de visio à St Nazaire pour celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer lien visio
3ème soirée : le 1er avril à 20h, à Montbert, au centre paroissial (3 rue de l’Ognon). voir l’invitation

Fondée en 2005 à Aceh après le tsunami de décembre 2004. Partenaire du CCFD-Terre Solidaire depuis 2009, elle intervient sur les îles de la Sonde orientales (Bali, Florès et Komodo) pour accompagner la société civile dans la mise en place de projets de développement qui concourent à la justice sociale, la paix et la sauvegarde de l’environnement.

Sensibiliser par le plaidoyer   
Le gouvernement central veut accélérer le développement touristique de la région pour désengorger Bali et attirer une clientèle de luxe. En 2020 il a désigné le Parc Naturel de Komodo, réserve et biosphère marine très riche, comme « zone touristique stratégique » qui met en péril les réserves écologiques terrestres (déforestation) et marines de l’île, au détriment des populations.
Autres conséquences : privatisation de l’espace public, accaparement des terres par 3 entreprises privées mandatées pour construire des complexes touristiques.
Sur Florès, projet de construction d’une centrale de géothermie à l’ouest de l’île, censée alimenter en énergie les nouvelles infrastructures touristiques, des mines et une cimenterie.
L’intensification des investissements touristiques et des mégaprojets extractivistes dans la région a conduit Sunspirit à redoubler d’efforts en matière de plaidoyer.
En octobre 2020, la photo d’un dragon de Komodo affrontant un camion de chantier dans le Parc National de Komodo a fait le tour du monde grâce aux réseaux sociaux et a permis d’attirer l’attention locale, nationale et internationale sur l’impact des travaux. La publication d’articles, de photos, d’infographies dans les media et le lien avec d’autres organisations comme KPA (consortium pour la réforme agraire en Indonésie), ont favorisé l’amplification de la lutte au niveau national.
Sunspirit, accompagnée d’un leader communautaire, a été invitée en 2020 au Parlement pour faire valoir son combat. Aujourd’hui, le projet géothermal a été suspendu et les 3 entreprises privées ne peuvent plus ignorer les communautés. Selon l’un des membres de Sunspirit, « le Gouvernement réfléchit désormais à deux fois avant de mener un nouveau projet… » .

Formation et éducation populaire 
Sunspirit a créé 2 centres de transformation sociale sur l’Ile de Florès :

Baku Peduli : Un centre de tissage artisanal (atelier et musée) qui soutient 70 artisanes et un réseau d’écotourisme. Usage de colorants naturels à base de plantes et d’arbres locaux, champ expérimental de culture de riz biologique. La production finance le fonctionnement du centre et nourrit les rassemblements communautaires.
Labuan Rajo : Un centre d’activités d’éducation critique et de création artistique, jusqu’à la pandémie. Bibliothèque communautaire, studio multimedia pour les jeunes, car la musique est un outil de développement personnel et de mobilisation autour des problèmes de société. Elle intègre la résistance locale contre le projet de géothermie. Avec la pandémie ce centre a été rapatrié à Baku Peduli et un nouveau centre a été créé sur Komodo pour que la lutte de la population s’organise.

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