Après une matinée de repos à St Nazaire, et un bon déjeuner chez Christine D., nous nous sommes retrouvé à Rozé avec Bernard Guiheneuf, ancien directeur du parc de Brière. Celui-ci nous a expliqué l’historique et les particularités de ce parc régional, qui couvre une large zone autour du marais indivis. La protection du marais a été assurée par la mise en place du Parc naturel régional de Brière en 1970
Nous avons ensuite fait le tour du marais pour aller au village de Kerhinet où nous avons rencontré une tisserande, récemment installée. Grégorius a pu faire le parallèle avec les dizaines de tisserandes de l’île de Florés qui propose des produits artisanaux aux touristes.
Mardi matin, nous sommes allés à Guérande pour rencontrer le CPIE : Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (80 CPIE en France). Le directeur du CPIE Loire Océan nous a présenté la structure de l’association, son action par rapport à la protection de la nature, de la consommation durable et responsable. Des informations sont proposées aux scolaires et aux collectivités. Des sorties sont ouvertes au public par l’intermédiaire d’une infolettre.
En Indonésie, une recherche de développement durable est réalisée en lien avec les populations locales.
Nous avons pu profiter de la pause du midi pour faire une visite de la vieille ville de Guérande qui n’était pas trop animée à cette époque et déjeuner dans une crêperie.
L’après-midi s’est passée avec Univers-sel qui a été créée par des paludiers de Guérande pour des projets à l’international.
Cela a démarré après un voyage au Sénégal où des paludiers ont pu voir la manière utilisée pour produire du sel, en faisant évaporer l’eau salée sur un feu de bois. Cela nécessitait la présence des femmes pendant toute une journée et la mobilisation des enfants pour aller chercher du bois, dont le stock est en péril. L’association s’est créé pour transmettre le savoir des paludiers de Guérande pour adapter la technique de la production de sel par évaporation grâce au soleil et au vent. Univers-sel intervient aussi pour développer la riziculture de mangrove, grâce à son expérience sur la gestion de l’eau.
Un parallèle avec les actions de Sun Spirit pour faire face aux projets de développement touristique a été trouvé. Dans les années 1960, un projet de Marina dans le marais salant a vu le jour, sur l’arrière de la Baule. Une mobilisation dans la suite des évènements de 1968 et des recours auprès des tribunaux ont permis de faire échouer la plupart de ces projets de « développement » touristique. Le retour des paludiers et l’inscription en 1995 des marais à l’inventaire international de la convention de Ramsar, ont permis de pérenniser la situation.
Nous avons terminé la rencontre par la visite d’un marais salant.
En soirée, au Parvis, Gregorius a pu témoigner de manière très convaincante sur les actions de Sun Spirit.(mais devant une assemblée relativement réduite (une quarantaine de personnes en comptant ceux qui ont suivi en visio). Il nous a expliqué comment l’association s’est impliquée pour promouvoir un tourisme responsable, face aux projets de tourisme de masse dans l’île de Florés. Le but étant de protéger la nature qui est le milieu de vie des populations locales et que ce soit ces populations locales qui prennent leur destin en main. Cela fait aussi vivre 70 tisserandes.
Il a aussi expliqué comment il créait des lieux de rencontre pour les jeunes ce qui leur permet de prendre leur place dans la société.
Nous avons apprécié la curiosité de Grégorius pour les réalités de la région nazairienne, son optimisme, malgré les difficultés rencontrées en Indonésie et l’ingéniosité déployée pour contourner les obstacles mis en place par l’administration.
Nous avons également apprécié les talents d’interprète de Fanny, qui a été plus qu’une interprète, malgré ses préoccupations familiales.