Bakary a le regard vif et la carrure du boxeur. Il y a 5 ans, face à la pauvreté et au chômage qui frappent la Mauritanie, il songe à s’exiler. Mais un pays sans jeunesse et sans agriculteur est un pays qui meurt. Au lieu de tout quitter, il choisit de cultiver la vie.
La Mauritanie, un concentré de difficultés
Pour les Européens, la Mauritanie ce sont les magnifiques paysages du littoral atlantique, le fleuve Sénégal et ses eaux poissonneuses, un sable jaune et fin, au milieu de dunes à perte de vue et des canyons magnifiques.
Pour Bakary qui vit à Kaédi, dans le sud du pays, la réalité est toute autre.
Bien que son père soit directeur de recherche en agronomie, la vie n’a rien à lui offrir ici. Depuis qu’il est né, il a toujours vu son pays se débattre face à des difficultés colossales : chômage de masse, pauvreté, insécurité alimentaire (70% de la nourriture est importée du Maroc ou du Sénégal)… Sans compter les récents effets du changement climatique.