Chiapas, les populations indigènes veulent croire à la paix

Une nouvelle exposition de photos à découvrir à l’espace solidaire

14 magnifiques photos du photographe Jeoffrey Guillemard qui vit au Mexique.

Dans la région du Chiapas au Mexique, la communauté paysanne de San Francisco Teopisca se mobilise pour défendre leur droit de vivre dignement sur la terre de leurs ancêtres dans un contexte de recrudescence des violences et du crime organisé.

17 février 2023. Nous sommes au cœur des montagnes du Chiapas au Mexique, à San Francisco Teopisca. Dans ce petit village d’à peine 220 habitants, quelques chalets en bois se hissent au milieu d’une terre sablonneuse et d’une végétation timide, mais verdoyante. Dans ce décor, s’avance une dame âgée, vêtue d’une robe à fleurs rose et d’un tablier en vichy. Elle a le dos voûté sous le poids des bûches qu’elle a fraîchement coupé et qu’elle transporte de façon traditionnelle, à même le haut de sa tête, par un système de cordage. Sa hache, qu’elle n’a pas peur d’agripper, lui fait office de canne. Pour le photographe Jeoffrey Guillemard, cette photo décrit la joie et la fierté de la communauté à pouvoir vivre paisiblement et en auto-gestion sur leurs terres.

En conflit avec l’État pendant plusieurs années, la communauté a récupéré ses terres nourricières en 2012 grâce au soutien du Conseil National Indigène (CNI), partenaire du CCFD-Terre Solidaire. Depuis, elle pratique l’auto-gestion et se répartit les tâches. Les femmes jouent un rôle de premier plan : elles s’occupent de la boulangerie collective, du potager, de la cueillette des herbes médicinales ou encore du bois pour se chauffer. Avec l’appui de notre partenaire, Desmi (*), la communauté développe son économie et son agriculture dans le respect des droits humains et de l’environnement.

(*) La DESMI est une organisation mexicaine qui promeut l’économie solidaire au sein des différentes communautés autochtones et paysannes du Chiapas. Elle se donne pour mission de renforcer leur souveraineté alimentaire et leur autonomie, par le biais de l’agroécologie, du commerce alternatif et des démarches coopératives. Ses actions s’inscrivent dans une perspective d’équité de genre, de respect des droits humains et de l’environnement.

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